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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 14:52

IMG_0021.jpg Mon dernier article co-écrit avec ma collègue Julie Decompte de Toulouse sera prochainement en lecture sur chatvamal. Il traite de la délicate décision de prendre un autre chien ou un autre chat quand on en a déjà un.

Nous nous sommes aperçues que notre article avait été coupé par le magazine (sans nous prévenir, enfin bref !) mais j'ai bien envie de vous mettre les morceaux manquants ici. 

 

Entre chien et chat

Attention à la familiarisation !

Si vous introduisez un toutou chez vos chats, veillez à ce que le chien soit familiarisé aux chats. Un chien vif et réactif fera fuir les chats et pourra déclencher des agressions s’il se montre trop insistant. Il est donc important de prévoir des refuges en hauteur pour les chats et de les laisser poser leurs limites avec le chien. De nombreuses interventions de la part de l’humain peuvent retarder la mise en place de relations clairement codifiées entre les animaux, voire alimenter maladroitement les difficultés.

 

Chiens, chats, poissons, oiseaux et rongeurs

Rongeurs, volatiles et reptiles sont les proies potentielles de Médor et Mistigri. Certains mouvements des petites bêtes (notamment des mouvements vifs, des déplacements rapides ou encore une fuite) peuvent déclencher une séquence de prédation chez nos prédateurs carnivores.

Les compétences de chasseurs de nos chiens et chats vont être principalement définies d’après leurs conditions de développement précoce. Pendant la période sensible, le chaton et le chiot vont apprendre à discriminer les animaux de leur propre espèce et les animaux d’espèces « amies ». S’ils n’ont pas été mis en présence de rongeurs ou d’oiseaux pendant cette période (étant entendu que les présentations ont eu lieu dans un contexte agréable et calme), ils ne peuvent pas les reconnaître comme espèces « amies ». S’il votre chat essaie de capturer la perruche ou le poisson rouge de la maison, il ne servira à rien de le punir. Mettez vos petits animaux à l’abri de ses crocs et de ses griffes en choisissant un aquarium solide et couvert et en vérifiant les systèmes de fermeture de la cage de vos oiseaux ou de vos rongeurs.

Surveillez vos animaux comme l’huile sur le feu et n’oubliez pas que la situation peut basculer en un clin d’œil même s’ils semblent « copains ».

 

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 19:06
article réalisé pour le site internet vivelesfélins

Avec les progrès de la médecine vétérinaire, nos chats vivent mieux et plus longtemps : plus de 18% d’entre eux atteignent au moins l’âge de 16 ans. Mais ils ne sont pas épargnés par la sénescence et leurs capacités s’affaiblissent. Déficiences visuelles, auditives, difficultés motrices et affections organiques font partie du quotidien de nos vieux chats. Comment les aider à bien vieillir ? Comment s’adapter aux changements qu’ils subissent ?


Déficiences visuelles

La vision du chat se réduit progressivement avec l’âge et le cristallin de nos seniors perd souvent en transparence et devient bleu. Qui dit difficultés pour voir, dit difficultés pour se repérer et se déplacer, même en terrain connu. S’il peut compter sur sa mémoire pour effectuer ses déplacements habituels, l’orientation du chat sera alors facilitée. Mais si vous réorganisez fréquemment votre intérieur, pour votre chat, il ne sera pas simple de s’y retrouver ! Évitez au maximum de bouger le mobilier pour que ses trajets principaux (lieu de repos - lieu d’alimentation ou d’élimination) ne soit pas d’une difficulté insurmontable. Si votre chat y voit mal, votre présence peut le surprendre. En entrant dans la pièce où il se trouve, et en particulier s’il est en train de se déplacer, vous pouvez vous annoncer en lui parlant gentiment. En vous approchant, vous pouvez lui faire sentir votre main avant de le caresser. Certains spécialistes affirment que l’olfaction et la perception des phéromones se modifient peu avec l’âge. En vous sentant, il vous identifiera donc plus facilement.


Déficiences auditives

La surdité du vieux chat touche les deux oreilles en même temps et de la même façon. Ainsi, le chat s’adapterait progressivement à cette perte sensorielle. Le chat qui entend de plus en plus mal peut avoir peur s’il ne vous entend pas arriver et que vous le caressez. Pour éviter ce genre de situations, présentez-vous toujours face à lui et faîtes-lui flairer votre main avant de le câliner.


Difficultés à se déplacer

Avec l’âge, le système ostéo-articulaire du chat se dégrade et ses muscles sont moins élastiques : il se déplace plus lentement, moins loin et moins souvent. Il est donc courant qu’un chat qui était toujours à l’accueil quand son humain rentrait l’attende sur le canapé, maintenant qu’il est plus âgé. Il faudra, à un moment ou un autre, revoir l’organisation et la disponibilité de ses affaires : pour qu’il continue à se sentir bien chez lui, il faudra lui faciliter la vie. Par exemple, pensez à rapprocher ses gamelles et son bac à litière de ses principaux lieux de couchage (mais sans mettre la litière et les gamelles côte à côte), sans oublier ses postes de griffades. Veillez à installer des paniers au sol qu’il pourra facilement atteindre, dans des endroits chauds et exempts de courants d’air : on évite le panier sous la fenêtre, près de la porte d’entrée ou de la cave !


Autres désagréments

Le chat âgé peut souffrir d’insuffisance rénale chronique et se mettre à uriner n’importe où. Plus qu’avec un autre chat, on évite de le gronder. On peut installer des alèzes (vendues en magasin de puériculture ou en pharmacie) ou des tapis d’éducation pour chiot sur son fauteuil favori. On rapprochera aussi son bac à litière du lieu de repos privilégié, voire à lui fournir plus de lieux d’élimination, afin de lui éviter de traverser tout l’appartement.

Un chat âgé peut souffrir de diverses douleurs et donc avoir du mal à se toiletter : aidez-le en le brossant très doucement, en lui nettoyant les yeux et les oreilles, et en surveillant la longueur de ses griffes.

Il peut aussi arriver que votre chat ait des difficultés pour manger (tartre, usure, déchaussement des dents). Demandez conseil à votre vétérinaire : il pourra vous proposer une alimentation plus adaptée. Vous pouvez aussi faire tremper ses croquettes dans un bol d’eau et le passer quelques secondes au micro-ondes (en respectant les conditions normales d’utilisation) : la chaleur fera ressortir les arômes et l’eau ramollira les croquettes. Avant de lui donner son repas, vérifiez que celui-ci n’est pas trop chaud.

Il n’est pas rare que le chat senior souffre d’insomnies, miaule excessivement ou déambule sans but dans l’appartement. Parlez-en à votre vétérinaire : plusieurs maladies provoquant ce genre de symptômes (insuffisance rénale, hypertension artérielle…), il pourra certainement aider votre chat.


Les sorties du chat âgé

Le chat qui perd ses capacités sensorielles peut avoir des difficultés à se déplacer, chez lui comme à l’extérieur. Même si le jardin a toujours été son terrain de chasse favori, il peut lui apparaître désormais comme un vrai labyrinthe. En outre, les pertes de capacités d’orientation peuvent rendre le retour au gîte plus difficile. On peut donc se poser la question des sorties pour un chat âgé habitué à aller dehors : est-il préférable de le laisser aller et venir à sa guise ou, au contraire, faut-il le confiner à la maison ? Un bon compromis peut être de le faire sortir en journée et sous surveillance.


Avec des enfants

Pour le bien être du vieux chat, il est essentiel d’expliquer aux enfants qu’il a besoin de calme et qu’il ne peut plus jouer comme avant. Ce qui ne veut pas dire l’isoler et le délaisser. Mais il faut garder à l’esprit que le vieux chat réagira moins bien au stress qu’avant. Il aura plus facilement peur et pourra avoir des réactions inattendues, qui sembleront excessives. On sera donc plus doux pendant les séances de câlins et plus attentif à ses réactions. S’il grogne quand vous vous approchez de lui, laissez-le tranquille : il vous avertit, avec son code de félin, qu’il n’est pas en état d’accepter vos caresses. En forçant le contact, il pourrait vous griffer ou vous mordre. Surtout, si on ne respecte pas ses besoins, il pourrait chercher à s’isoler davantage et refuser toute approche en ayant recours à des agressions de distancement.


Vous souhaitez adopter un autre chat

Un chat âgé subit différentes pertes sensorielles et est donc moins adaptable et plus enclin au stress. On évitera donc de lui imposer un jeune compagnon. Si vous ne pouvez vraiment pas résister et reporter l’adoption d’un autre animal à un moment ultérieur, privilégiez l’adoption d’un chat adulte, calme et surtout habitué à vivre avec un autre chat, afin d’éviter des conflits et des situations de harcèlement qui rendraient les derniers mois de vie de votre vieux compagnon bien difficiles.


Les vacances avec un chat âgé

Les déplacements vont lui être de plus en plus pénibles et les trajets en voiture ou en train risquent d’être déplaisants pour tous. Il est souvent préférable de laisser le chat à la maison, dans son environnement, avec une personne qui passe lui rendre visite tous les jours, l’idéal étant que le visiteur lui soit familier.


Jeux et apprentissages

Beaucoup de chats âgés continuent à jouer, mais il faudra souvent plus de persévérance qu’avant pour les intéresser. On privilégiera des jeux calmes, qui ne les obligent pas à courir dans tous les sens et à sauter partout pour attraper le jouet. Un vieux chat peut aussi apprendre de nouvelles choses mais là encore il vous faudra être persuasif et trouver des récompenses qui l’intéressent fortement. Attention : si le chat semble agir sous la contrainte, inutile d’insister et de le harceler. Il n’est pas question d’en faire un chat de cirque ! Plus qu’avec n’importe quel chat, vous devrez faire preuve d’une grande douceur et de patience avec votre senior.


Quand le chat ne peut plus vivre convenablement

Beaucoup d’entre nous sont un jour confrontés au difficile choix de l’euthanasie pour nos seniors. Malgré les traitements actuels, certains chats voient leur qualité de vie se dégrader et on préfèrera abréger d’inutiles souffrances. Si vous vous trouvez dans cette situation, votre vétérinaire sera un précieux allié. Il vous accompagnera tout au long de cette douloureuse étape et pourra vous proposer de faire incinérer votre chat individuellement (vous pourrez ainsi conserver ses cendres) ou de le ramener chez vous. Il pourra également vous donner les coordonnées de cimetières pour animaux.

Prenez le temps de faire votre deuil et lorsque vous vous sentirez prêt à accueillir un nouveau compagnon, vous pourrez écrire avec lui une nouvelle page de vie, sans toutefois oublier votre cher disparu.


Amandine ROULET

Comportementaliste pour chats

www.chatvamal.fr

 

Toute reproduction interdite sans autorisation

 
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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 14:29

La canne à pêche pour chat est un jouet très simple à réaliser, peu coûteux et très intéressant pour votre compagnon à quatre pattes. Il en existe dans les grandes surfaces et les magasins spécialisés mais vous pouvez aussi la réaliser vous-mêmes.

Il vous suffit d’une baguette de 40-50 cm (en bois léger ou en plastique), d’un élastique rond assez long (1m au minimum) et épais et d’une peluche ou de plumes à accrocher au bout de l’élastique. Fixez solidement les trois éléments ensemble (évitez les agrafes !) et préparez vous à des séances de jeu qui déménagent !


 

Amandine ROULET

Comportementaliste pour chats

www.chatvamal.fr

 

Toute reproduction interdite sans autorisation

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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 19:50

Article réalisé pour le site www.vivelesfelins.com

Le moment que vous et votre famille attendiez avec impatience est arrivé : c’est aujourd’hui que vous allez chercher votre chaton. Agé d’un peu plus de 3 mois, il est prêt à quitter sa mère et ses premiers humains pour rejoindre votre foyer. Quelques conseils vous seront utiles pour bien le comprendre, bien vous faire comprendre et établir une relation harmonieuse avec lui.

 

L’arrivée d’un chaton, ça se prépare !

De même qu’adopter un chaton n’est pas une décision qui se prend à la légère, il faut préparer soigneusement son arrivée. Pas question de ramener votre nouveau compagnon si ses affaires ne sont pas installées ! Car l’arrivée d’un animal, quel qu’il soit, ne s’improvise pas. N’oubliez pas que ce chaton va vivre des changements considérables : séparation d’avec sa mère et sa fratrie, perte de ses repères, découverte d’un nouvel espace de vie, cohabitation avec de nouveaux humains et peut être de nouveaux animaux … beaucoup de bouleversement pour ce petit être ! Alors épargnez lui l’installation à la va vite de ses affaires !

 Avant d’aller le chercher, préparez le bac à litière. L’idéal serait de le remplir avec le même substrat que chez l’éleveur. Installez-le dans un endroit calme et évitez de le mettre dans un espace confiné, comme le fond du couloir ou les toilettes. Il faut que le chaton puisse y aller facilement. La litière, centre d’évacuation mais aussi de communication du chat, ne doit être nettoyée ni trop souvent ni trop rarement. Retirez les crottes et les galettes d’urine chaque jour (très facile quand il s’agit de litière agglomérante) et changez intégralement le substrat une fois par semaine. Pour le nettoyage, privilégiez le rinçage à l’eau bouillante !

 

Autres accessoires incontournables : les gamelles. Disposez-les loin du bac à litière et veillez à ce que votre animal ait toujours de l’eau fraîche à sa disposition. Sachez également qu’un chat mange plusieurs fois par jours (de 15 à 18 fois). L’idéal serait donc de lui laisser de la nourriture en permanence. Si vous craignez un surpoids, procurez-vous un autre type de distributeur (balles délivrant des croquettes, Pipolino© …). Pour le type d’alimentation, consultez votre vétérinaire : il saura vous conseiller sur les différents produits proposés.

 

Enfin, aménagez lui un coin repos : réservez lui des coussins, un panier, une couverture. En grandes surfaces et magasins spécialisés, vous trouverez forcément l’accessoire qui plaira à votre animal et qui se mariera avec votre intérieur.

 

Un chaton dort beaucoup !

Chez tous les êtres vivants, le sommeil est vital. Et ceci est d’autant plus vrai chez les jeunes animaux.

On va donc respecter les phases de repos de ce chaton et on ne le réveillera sous aucun prétexte : on ne va pas le caresser, l’embrasser, le prendre dans les bras, lui agiter un jouet près de ses oreilles pendant qu’il dort, il n’apprécierait pas longtemps ce genre de démonstration d’affection ! On insistera sur ce point, en particulier auprès des enfants.

 

Il fait des bêtises ? C’est normal !

Quand il ne dort pas, le chaton explore, se déplace, joue et peut donc faire quelques bêtises. Quoiqu’il abîme, casse, salisse ou renverse, on ne le punit pas ! Les animaux n’ont pas la notion du bien et du mal. Ce que nous appelons « bêtises » ne sont donc pas la manifestation de leur vengeance ! Il ne sert donc à rien de les réprimander.

Puisque votre petit compagnon aura besoin de jouer et de se dépenser, à vous de prendre les précautions nécessaires pour éviter les dégâts. Mettez les objets fragiles à l’abri et proposez-lui des substituts attrayants : jouets adaptés, postes de griffades, cachettes … Un peu de patience, cette période ne durera que quelques mois.

 

Pour minimiser les dommages, faites preuve d’astuce et d’imagination. Par exemple, s’il gratte la terre de vos chères plantes, vous pouvez disposer de gros galets dans les pots (esthétiques mais surtout inaccessibles au chaton !)

 

Occupez-vous de lui !

Votre petit chat, surtout s’il reste seul la journée, appréciera les séances de jeux à votre retour. Mais attention ! On ne joue ni à la bagarre ni directement avec les mains en lui agitant les doigts devant la truffe, ceci pour qu’il ne fasse pas l’apprentissage de l’agressivité. Et naturellement, on ne le réveillera pas pour le faire jouer.

Dans le commerce, il existe moult jeux à lui proposer : balles à grelot, souris mécaniques, canne à pêche, vous n’aurez que l’embarras du choix pour dénicher le jouet idéal.

 

Fermeté et constance sur les interdits

Si vous voulez interdire à votre chaton de monter sur la table, d’entrer dans la chambre de vos enfants ou encore de boire dans vos vases ou votre évier, deux conseils à retenir :

 

-on n’interdit rien dans la violence. On ne crie pas sur lui, on ne le tape pas, on ne le secoue pas par la peau du cou, on ne l’enferme pas dans une pièce ou dans sa caisse de transport pour « qu’il comprenne ». Tous ces procédés n’auraient aucun sens pour lui et vous deviendrez inquiétants et imprévisibles à ses yeux.

 

-on est clair et cohérent. Un interdit s’applique tous les jours et avec tout le monde. Pas d’exception le week-end ou pendant les vacances, avec les enfants ou avec la mère de famille ! Le chat ne comprendrait pas (même s’il est très intelligent !) pourquoi une fois il a le droit de monter sur la table et une autre, non !

 

Attention aux dangers de la maison !

Chaque jour, notre environnement peut être une mine de dangers pour votre chaton ! Pour éviter le pire, il faut, là encore, prendre quelques précautions :

 

-       on sécurise son balcon : selon une source vétérinaire, les chutes de balcon ou de terrasses sont les accidents les plus fréquents dont sont victimes les chats. Sachez qu’une chute, même du second étage, peut être fatale !

-       on ne laisse pas jouer le chaton avec des bouts de ficelle ou des bouts de laine, pour éviter les occlusions intestinales, les étouffements …

-       on range les médicaments et les produits ménagers dans des placards

-       on ferme le hublot de la machine à laver

-       on met les plantes toxiques hors d’atteinte.

 

Papiers s’il vous plaît !

Enfin vous passerez également par la case « vétérinaire ». Il vérifiera son état de santé, le vaccinera et l’identifiera. Si par la suite, votre chat se perdait, l’identification électronique ou le tatouage vous donneront plus de chances de le retrouver. Et lorsqu’il sera plus grand, pensez à le faire stériliser !

  

 

Article réalisé par Amandine ROULET

Comportementaliste pour chats

www.chatvamal.fr

Toute reproduction interdite sans autorisation

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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 14:37
article réalisé pour le site internet www.vivelesfelins.com

Les personnes souhaitant adopter un chat se tournent préférentiellement vers un jeune (voire un trop jeune !) animal. Peut être parce qu’on entend fréquemment qu’un chaton posera moins de problèmes qu’un adulte. Pourtant un adulte peut tout à fait s’adapter rapidement à sa nouvelle famille et à son nouvel environnement. Certes, il a déjà son caractère mais cela ne veut pas dire qu’il a mauvais caractère ou qu’il sera incapable de s’habituer à de nouvelles règles, à de nouveaux humains. Quelques clés pour une cohabitation réussie.

 

Respecter son caractère

 

Chaque chat a son propre caractère et il est capital de le respecter. Le caractère d’un être vivant, (humain, chien, chat…) est lié à son bagage génétique et aux informations portées par ses gènes, à ses expériences antérieures (chat ayant vécu seul, avec d’autres chats, avec un chien, habitué à sortir …) et aux conditions de vie qu’on lui propose.

Un chat adulte a vécu un certain nombre d’expériences qui expliquent ses comportements, ses rythmes, ses besoins. Changer de lieu de vie et d’humains est un évènement bouleversant. Il faut donc qu’il se sente rapidement en sécurité. Et ce n’est pas en le contraignant que vous établirez un climat de confiance. Laissez-lui un peu de temps pour faire connaissance avec ses nouveaux compagnons et pour explorer son nouveau lieu de vie et s’il veut se cacher, ne le forcez pas à sortir de son abri.

 

Respecter ses phases de repos

 

Quel que soit son âge, le chat a besoin de dormir. Donc pendant les phases de sommeil, il faut le laisser tranquille. Pas de câlins ni de caresses insistantes à ce moment là, il pourrait ne pas être patient très longtemps !
 

Pas de punition

 

Pour vivre en harmonie avec son chat, il est préférable d’éviter d’entrer en conflit avec lui : on peut tout à fait se faire comprendre de son animal sans cris ni gestes violents. En retour, vous éviterez certainement bons nombres de morsures et de griffures.

 

Pour les mêmes raisons, on n’isole pas un animal qui a mordu ou fait des dégâts. Cela n’a pas de sens pour lui. S’il a manifesté de l’agressivité,  s’il a fait pipi en dehors du bac à litière ou s’il a détruit vos meubles à coups de griffes, ce n’est pas de la vengeance, mais plutôt que ce que vous lui proposez ne lui convient pas ou que quelque chose dans vos rapports ne va plus. Essayez de le comprendre et si vous n’y arrivez pas seul, un comportementaliste peut vous aider à y voir plus clair.
 

Aménager son intérieur pour satisfaire ses besoins

 

Accueillir un chat nécessite obligatoirement quelques aménagements de votre habitation. En effet, il va falloir lui réserver un coin pour son bac à litière, un coin pour ses gamelles d’eau et de nourriture, et un coin pour dormir. Mais n’oubliez pas non plus de lui fournir un poste de griffade, sous peine de voir Minet s’attaquer à votre mobilier. Ainsi, si vous souhaitez préservez vos chères enceintes, votre coûteux canapé en cuir ou vos précieux meubles de famille, offrez lui un griffoir intéressant. Pour que le chat s’y attarde, il faut qu’il corresponde à plusieurs critères :

 

-       la matière doit être suffisamment solide pour que les anciennes griffes tombent, mais facilement dégradable pour que les coups de pattes laissent une marque bien visible. Car pour notre petit félin, faire ses griffes est aussi un moyen de communication (dépôt de marques visuelles et chimiques). Vous pouvez donc lui installer un tronc d’arbre, une planche recouverte de tissus, de moquette ou de papier peint, du sisal ...

 

-       il doit être situé à des endroits stratégiques pour le chat : près des lieux de passage (entrée, porte des pièces à vivre…)

 

N’oubliez pas non plus qu’un chat vit dans les 3 dimensions de l’espace. Si vous ne souhaitez pas le laisser escalader vos étagères, fournissez-lui des postes d’observations en hauteur. Vous pouvez par exemple acheter un arbre à chat. Sisal et plateformes recouvertes de fourrure synthétique, sisal et niches en feuilles de bananier tressées, classique ou plus original, vous trouverez à coup sûr l’arbre qui s’intègrera le mieux à votre intérieur et qui comblera votre chat.
 

Rester à l’écoute

 

Minet devient agressif « sans raison » ? Il boude son bac à litière alors qu’il est toujours allé dedans auparavant ? Il est de moins en moins actif et passe de plus en plus de temps à dormir ? Consultez rapidement votre vétérinaire ! Si aucune cause médicale n’explique les changements de comportement de votre chat, il y a sans doute quelque chose à modifier du côté de votre histoire avec lui.

 
 

Décoder correctement ses attitudes

 

Une mauvaise interprétation des postures et des attitudes de notre petit félin conduit bien souvent à une dégradation des relations. Par exemple, on pense à tort que le chat qui vient sur nos genoux veut forcément qu’on le caresse, alors que la plupart du temps il veut juste être en contact avec nous. Et quand il lèche nous les mains, nous interprétons cela comme des encouragements. C’est au contraire sa façon de nous avertir qu’il veut que les caresses prennent fin. Mais bien souvent, au lieu de cesser, nos caresses se font plus insistantes. Et lorsque le chat ne peut plus les tolérer, il mord… et on ne le comprend pas !

Donc, lorsque votre chat remue sur vos genoux, vous lèche et vous mordille légèrement, arrêtez tout, il sature !

 

Subvenir à ses besoins

 

Vous n’êtes pas à l’abri, même s’il ne sort pas, de devoir faire soigner votre animal. Et la facture peut être salée ! En prenant un chat, vous vous engagez donc à lui assurer les soins nécessaires. Cela passe par des visites annuelles chez le vétérinaire, pour ses vaccins par exemple, mais également dans certains cas, par l’achat d’une alimentation spécifique, de médicaments, des radiologies en cas de fracture, d’échographies…

 

Lui consacrer du temps

 

Les chats captifs ont souvent du mal à supporter la solitude et l’isolement lorsque nous nous absentons de longues heures par jour. Il est donc important de veiller à équilibrer les activités de votre compagnon pour éviter l’apparition de comportements dérangeants. Pour qu’il s’occupe pendant vos absences, mettez à sa disposition des jouets. Et en rentrant chez vous, consacrez quelques minutes à jouer avec votre animal.  Cela lui fera le plus grand bien !

 

Article réalisé par Amandine ROULET

Comportementaliste pour chats

www.chatvamal.fr

 

 

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 09:47

article réalisé pour le magazine Animalinfos n°10

a)
    Câlins, caresses

Il y a un gros malentendu entre chat et humain au sujet des demandes de câlins. Ainsi, quand le chat vient sur les genoux, ce n’est pas forcément pour être caressé, comme nous le pensons souvent. Pour exprimer son mécontentement dans ce contexte, le chat va remuer, lécher la main caressante, s’en aller ou mordre.

 

Conseil : si votre chat se comporte ainsi, soyez plus mesuré dans vos manifestations affectives, et arrêtez-vous avant qu’elles lui soient insupportables.

 

 

b)    Les précautions à prendre avec les enfants, les personnes âgées

Les phases de sommeil sont très importantes pour l’équilibre du chat, quel que soit son âge. On prendra soin d’expliquer aux plus jeunes que lorsqu’il dort, on ne doit pas le déranger, même pour le caresser. Les câlins (mesurés !) et les séances de jeu attendront que le chat se réveille tout seul.

 

A propos de jeu, expliquez bien à vos enfants qu’ils ne doivent jamais jouer avec les mains et que le chat n’est pas une peluche. Ceci peut vous paraître évident, mais il est important d’insister sur ce point : en effet, beaucoup d’enfants déguisent les chats, les promènent en poussette, les punissent … Ainsi malmené, le chat peut avoir des réactions agressives que l’on peut facilement éviter si l’on se comporte correctement. 

A lire aussi Un chat heureux (Partie 1) et (Partie 2)

Amandine ROULET

Comportementaliste pour chats

 

www.chatvamal.fr

 

 

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 09:25

article réalisé pour le magazine Animalinfos n°10

a)
    Bien manger, c’est le début du bonheur

Un chat se nourrit entre 15 et 20 fois par jour. Inutile donc de préciser que lui servir deux repas par jour ne seront pas adaptés à ses exigences alimentaires. Si votre chat est glouton ou que vous craignez l’obésité, proposez lui un autre mode de distribution alimentaire que la gamelle (Pipolino® par exemple).

 

b)    Un repos bien mérité: calme et coussin adapté

Le chat passe beaucoup de temps à dormir, surtout s’il reste seul de nombreuses heures. Vous pouvez lui aménager un coin-repos, de préférence dans la pièce principale, dans un coin qu’il semble affectionner (par exemple, près du canapé s’il se couche dessus). En grandes surfaces et magasins spécialisés, vous n’aurez que l’embarras du choix : panier en tissu, en osier, à poser par terre, surélevé… Un coussin ou une petite couverture peuvent également faire l’affaire.

 

 

c)    Le coin toilette 

Un soin tout particulier doit être apporté à la préparation du bac à litière. L’idéal est de le remplir avec le même substrat que chez l’éleveur, qu’au refuge ou chez la famille d’accueil (si vous adoptez un chat en association). Vous pouvez ensuite changer de type de litière en mélangeant très progressivement le nouveau substrat à l’ancien. Installez le bac dans un endroit calme et évitez les espaces confinés (fond du couloir, toilettes) : le chat doit pouvoir y aller facilement, à toute heure du jour et de la nuit.

 

N’oubliez pas que la litière est le centre d’évacuation et de communication de votre chat. A ce titre, elle ne doit être nettoyée ni trop souvent ni trop rarement. Retirez les crottes et les galettes d’urine chaque jour et changez intégralement le substrat une fois par semaine. Pour le nettoyage, privilégiez le rinçage à l’eau bouillante.


Le bac à litière type :
 

un bac ouvert

-  rempli de litière non parfumée

-  changé ni trop peu ni trop souvent

-  nettoyé à l’eau très chaude

-  bien placé

 
d) Le jeu est essentiel

Le chat d’appartement peut très vite s’ennuyer et gare, dans ce cas, à l’apparition de comportements dérangeants. Dans l’idéal, il ne faudrait pas que le chat reste seul plusieurs heures de suite. Il va donc falloir compenser votre absence pour qu’il accepte la solitude. Il existe désormais des jouets qui fonctionnent sur pile, qui combinent jeu et distribution alimentaire : laissez-lui ce genre de distraction quand vous sortez. En outre, consacrez-lui quotidiennement une dizaine de minutes, quand vous rentrez du travail par exemple : l’utilisation de jouets interactifs (plumeau, canne à pêche… jamais les mains !) sera très appréciée de votre petit félin.  

 

Astuce : ne mettez pas tous les jouets à la disposition de votre chat et changez-les régulièrement pour qu’il les « redécouvre ».

 
Jouets et chaton : attention !
Avec un chaton, la vigilance doit faire partie de votre quotidien. En effet, il va tout mordiller et toute chose qui traîne est, pour lui, un jouet potentiel… mais surtout un danger ! Ne laissez rien traîner que le chaton pourrait mâchouiller et ingérer. Car dans ces cas-là, gare aux occlusions intestinales !


A lire aussi Un chat heureux (Partie 1) et (Partie 3) 

 



Amandine ROULET

Comportementaliste pour chats 

 

http://www.chatvamal.fr

 

Toute reproduction interdite sans autorisation

 

 

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 09:12

article réalisé pour le magazine Animalinfos n° 10

Ne jetez pas votre dévolu sur un chat parce que, pour vous, c’est un animal qui n’a pas d’exigences particulières, qu’on n’a pas à sortir trois fois par jour et qui passe son temps à dormir ! Vous adopteriez un chat pour de mauvaises raisons et risqueriez de lui proposer un contexte de vie inadapté a ses besoins : comme le chien, il doit bénéficier de suffisamment de stimulations, de compagnie et d’attention pour s’épanouir.

 

Vous souhaitez adopter un chaton :

Il est important, pour que votre chaton soit bien socialisé, qu’il reste suffisamment avec sa mère et ses frères et sœurs. Aussi, ne prenez pas un animal de moins de 12 semaines. Au contact de sa fratrie, il va acquérir les expériences qui lui permettront de bien vivre en famille (ce qui explique que les chatons adoptés précocement posent souvent des difficultés). La socialisation est également essentielle dans la détermination du niveau d’émotivité de l’animal, à partir duquel s’élaborent les réponses comportementales et en particulier l’agressivité.

 

Vous habitez en appartement :

Ne prenez pas un animal ayant vécu dehors : la frustration de ne plus sortir librement pourrait engendrer divers problèmes de comportement comme la malpropreté ou l’agressivité.

 

Vous vous absentez plusieurs heures par jour :

L’idéal serait d’adopter deux chatons, de la même portée ou non, qui grandiront ensemble et se tiendront compagnie. Car un chaton a besoin de stimulations, et se retrouver seul dans un appartement plus de 6 heures par jour peut avoir des conséquences dramatiques pour son bien-être.

 

Vous adoptez un chat adulte, chez des particuliers ou en association :

Votre nouveau compagnon aura besoin de temps pour se familiariser avec son nouveau foyer et ses nouveaux cohabitants. Selon son caractère, la période d’adaptation sera plus ou moins longue. Ne l'étouffez pas, laissez-le découvrir votre foyer à son rythme. S’il se cache les premiers temps, c’est tout à fait normal. Le mieux est de le laisser sortir seul de son refuge. Gardez à l’esprit que plus vous le presserez, moins il viendra ! Votre respect à son égard et votre patience paieront incontestablement.

 

 

Vous avez trouvé un chat :

Assurez-vous qu’il n’a pas déjà un foyer avant de le ramener chez vous. S’il n’est pas tatoué, il a peut être une puce électronique d’identification. Emmenez-le chez un vétérinaire pour le vérifier. Il pourra, par la même occasion, faire un état des lieux de sa santé. Si vous avez d’autres animaux, ne le mettez pas en contact avec eux tout de suite, il faut d’abord être certain que son état sanitaire ne mettra pas en danger la vie de vos autres chats.

 

b)    L’arrivée sous votre toit : gare au stress…prévoyez son adaptation

L’arrivée d’un nouvel individu n’est pas un spectacle. Inutile donc de convier vos amis ou de préparer une réunion de famille les jours suivant l’arrivée de votre petit protégé.

 

Quel que soit son âge, adopter un chat n’est pas une décision qui se prend à la légère et il faut préparer soigneusement son arrivée. Pas question de le ramener si ses affaires ne sont pas installées ! Il va vivre des changements considérables (séparation d’avec sa mère et sa fratrie si c’est un chaton, perte de ses repères, découverte d’un nouvel espace de vie, cohabitation avec de nouveaux humains et peut être de nouveaux animaux …) alors épargnez-lui l’installation à la va vite de ses affaires. Dans un premier temps, mettez-le dans une pièce au calme avec son bac à litière, ses gamelles (bien éloignées du bac), une couverture ou un panier et quelques jouets. Rendez-lui visite régulièrement mais ne le forcez pas à entrer en contact avec vous : pour qu’il se sente en confiance, il faut le laisser s’approcher à son rythme. Quand il se sera bien habitué à vous et vos proches, vous pourrez lui faire découvrir le reste de son nouvel espace de vie, en vous assurant qu’il aura toujours accès à la litière et aux gamelles.

 

 

c) Il n’est pas le premier : cohabitation

L’introduction d’un nouveau chat dans le foyer est délicate pour tout le monde :

 

-pour l’ancien résident : quel bouleversement que de voir débarquer un congénère (s’il est bien socialisé aux autres chats) ou un étranger (s’il n’a pas vu de chats depuis des années) !

-pour le nouvel arrivant : imaginez le stress qui peut l’envahir lorsqu’il arrive dans un nouvel environnement, avec de nouveaux humains et en plus un autre chat ! Pour éviter trop de nouveautés d’un coup, laissez-lui le temps d’établir un contact avec vous et de prendre connaissance des lieux avant de le mettre en présence de l’autre chat. 

-pour l’humain : la peur que les animaux ne s’entendent pas, se battent et se blessent est bien présente. Prenez soin de bien organiser les premières rencontres en enlevant les objets fragiles de vos étagères et en dégageant le dessous des meubles : si la confrontation est explosive, les chats pourront se réfugier facilement. Laissez les deux protagonistes entrer en contact au moment qu’ils choisissent, sans être collé à eux. Observez-les à distance pour intervenir si l’altercation est sérieuse (roulés-boulés, beaucoup de feulements, course poursuites accompagnées de grondements…). Il faudra du temps pour qu’une relation équilibrée s’installe entre vos chats. Si après plusieurs semaines les chats continuent de se battre très fréquemment, un comportementaliste pourra vous aider à faire un état des lieux de leur relation et vous proposer des aménagements pour réduire les tensions quotidiennes et mettre en place un meilleur équilibre.
 

 


A lire aussi Un chat heureux (partie 2)

 

Amandine ROULET

Comportementaliste pour chats

www.chatvamal.fr

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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 18:27

article réalisé pour le magazine Animalinfos n°7

1. Mon chat voyage gratuitement en train.

Faux - propriétaires de chat, comme de chien, doivent acheter un titre de transport pour leur animal. Il pourra voyager dans une cage ou un sac à vos pieds, pour 5,10 euros. Petit conseil de la SNCF : pour un voyage serein, demandez aux autres voyageurs s’ils tolèrent la présence de votre compagnon à quatre pattes.

 

2. Si mon chat a le mal des transports, je ne peux rien y faire !

Faux - si Minet miaule tout au long du trajet ou qu’il a l’estomac sensible, votre vétérinaire peut vous conseiller divers traitements : calmants homéopathiques, phytothérapie … Ainsi, le trajet sera plus agréable pour tout le monde.

 

3. Je peux le laisser dans la voiture pendant les pauses routières.

Faux - ne laissez jamais votre animal dans la voiture au soleil, même peu de temps, même fenêtre entrouverte. En effet, la température de l’habitacle peut vite avoisiner les 50°C et devenir une fournaise. Alors profitez de vos arrêts pour promener votre chat en laisse (si ce dernier y est coutumier, sinon sortez la cage de la voiture) et faîtes le boire.

 

4. Mon chat d’appartement sera heureux de sortir pendant les vacances.

Vrai mais - attention au retour en milieu clos ! Après avoir connu la liberté et le vagabondage, il appréciera beaucoup moins de rester sagement entre les quatre murs de votre appartement, une fois les vacances terminées. Le mieux est donc de ne pas du tout la faire sortir afin de ne pas le frustrer en rentrant de congé.

 

5. Avant tout départ, une visite chez le vétérinaire s’impose.

Vrai - il est effectivement conseillé de prendre RDV avec le vétérinaire un mois avant le départ afin de vérifier que tout est à jour : vaccin antirabique, tatouage bien lisible, traitement anti-parasitaire, vermification. Si vous partez à l’étranger, n’oubliez pas de demander un certificat de bonne santé.

 

6. Mon chat sera moins chamboulé si j’emmène toutes ses affaires.

Vrai -  pour le chat, changer de lieu de vie est un bouleversement. Ses affaires seront donc autant de points de repère qui faciliteront son adaptation sur le lieu de vacances. Pensez donc à emmener ses gamelles, son bac à litière, ses jouets et son poste de griffade. Et évitez de changer son alimentation ou le type de litière à ce moment là !

 

7. Si je ne peux pas emmener mon chat en vacances, je suis obligé de le mettre en pension.

Faux - la chatterie n’est plus la seule alternative si l’on part sans son animal. De plus en plus de personnes louent les services d’un cat sitter qui viendra voir le chat chaque jour, lui changera son eau, le fera jouer... Certaines « nounous » se chargent même d’arroser les plantes et de relever le courrier.

 

8. En avion, mon chat voyage obligatoirement en soute.

Faux - cela dépend de son poids. S’il pèse moins de 5 kg, il pourra voyager dans une caisse ou un sac, à vos pieds (sous réserve de places disponibles). Au-delà, il passera le trajet dans une caisse homologuée par l’AITA* (si la vôtre ne convient pas, vous pourrez en acheter une à l’aéroport), en soute qui, rassurez-vous, est pressurisée, chauffée et ventilée.

9. Mon chat a l’habitude d’aller dehors. Il peut donc sortir librement dès les premiers jours de vacances.

Faux - il a l’habitude de sortir, soit, mais dans un environnement qu’il connaît bien ! Au début des vacances,  il ne connaît ni la nouvelle maison ni le nouveau jardin. Pour les premières sorties, promenez-le d’abord en laisse (dans la mesure du possible). Puis laissez-le se balader librement, sans oublier de lui laisser une porte ou une fenêtre ouverte pour qu’il puisse rentrer.

 

10. Mon chat est destructeur : impossible qu’il épargne la maison de vacances.

Faux - en fait de destructeur, le chat est un être communiquant. Si, chez vous, Mistigri a pris l’habitude de faire ses griffes sur le canapé ou les rideaux, il y a des chances qu’il fasse de même ailleurs. Mais en sachant cela, vous pourrez éviter la « chatastrophe », par exemple en mettant près des endroits sensibles un poste de griffade qui l’intéresse (petit tronc d’arbre, bout de moquette, planche recouverte de tissu, carton ondulé …). Et s’il cause des dégâts irréversibles, sachez que votre garantie de responsabilité civile pourra couvrir les réparations.

 

11. Comme il sera libre pendant les vacances, il risque de ne pas rentrer au moment du départ.

Vrai - il arrive en effet que des propriétaires soient obligés de repartir sans leur chat. Pour éviter cela, ne laissez pas le vôtre sortir la veille du départ. Ne le nourrissez pas non plus à outrance juste avant ses escapades. S’il tarde à rentrer, appelez-le en agitant son sac de croquettes : beaucoup de chats n’y résistent pas !

 

12. Certains chats sont plus agressifs l’été.

Vrai - les augmentations de température rendent certains chats (comme certains humains !) plus nerveux, plus agités. On évitera donc de les caresser à tort et à travers et de les titiller. Car le chat n’aura peut être pas la patience qui le caractérise en temps normal. Inutile donc de lui en vouloir s’il vous griffe, vous l’aurez bien cherché !

 

13. La découverte du lieu de vacances doit se faire étape par étape.

Vrai - il est préférable de confiner le chat dans une seule pièce, au moins la première nuit, avec ses gamelles et son bac à litière. Ensuite, vous pourrez le laisser accéder aux autres pièces, tout en lui permettant d’aller à son bac et à ses gamelles facilement.

 

14. Il vaut mieux laisser le chat dans son environnement habituel plutôt que l’emmener en vacances.

Vrai et Faux - cela dépend du caractère du chat. Certains sont très attachés à leur territoire et l’absence de leurs humains (à condition qu’un tiers passe régulièrement) ne sera pas trop perturbante. D’autres, au contraire, semblent dépérir lorsque leurs cohabitants bipèdes partent en vacances. Dans ce cas là, l’animal sera mieux avec eux, même si c’est dans un autre lieu.

 

15. A chaque chat son panier de transport.

Vrai - dans les magasins spécialisés et autres grandes surfaces, on vous proposera tout un panel de sacs, caisses et autres paniers de transport. En fonction du caractère de votre chat, il vaudra mieux s’orienter vers un type de sac précis. Par exemple, on évitera de faire voyager un chat anxieux dans une cage grillagée, d’où le monde extérieur est bien visible. 

 

16. Je ne peux pas le forcer à rentrer dans sa caisse de transport.

Vrai mais - vous pouvez essayer de l’habituer à cette boîte déplaisante. Il faut éviter autant que possible qu’il associe son sac de voyage à un évènement désagréable (pour aller chez le vétérinaire par exemple). Inutile dans tous les cas de le pousser à l’intérieur avec force et cris. Cela ne fera qu’accroître l’anxiété de votre chat et vous risqueriez de vous faire griffer. L’idéal serait de la sortir bien avant le moment du départ, afin qu’il puisse la flairer voire s’y installer. Le petit plus : installez-y une couverture ou un coussin pour la rendre plus attirante et plus confortable.

 

 

* AITA : Association Internationale du Transport Aérien

 

 

 

 

Amandine ROULET

Comportementaliste pour chats

www.chatvamal.fr

Toute reproduction interdite sans autorisation

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